Quelques mots sur CAROL, une splendeur que j’encourage tout le monde à revoir.
Dans le New York des années 1950, Therese, jeune employée d’un grand magasin de Manhattan, fait la connaissance d’une cliente distinguée, Carol, femme séduisante, prisonnière d’un mariage peu heureux. À l’étincelle de la première rencontre succède rapidement un sentiment plus profond. Les deux femmes se retrouvent bientôt prises au piège entre les conventions et leur attirance mutuelle.

Encore une preuve que peut-être je (nous?) vois (voyons?) trop de films et que certains sont trop vite écartés de nos mémoires. Vu CAROL à sa sortie en 2015 et apprécié. Revu en 2017 et adoré. Vibrant hommage au mélo classique Hollywoodien, réactualisé par la couleur et des thématiques toutes contemporaines. Pudeur du traitement, somptuosité des cadres et de la musique. Todd Haynes parvient finalement à élever sa démarche cinéphile en magnifiant des personnages perdus, errant dans leurs propres vies, luttant contre un destin amoureux qui semble insurmontable et auquel ils n’ont finalement pas la force d’échapper. Et puis cette structure en boucle qui ne fait sens qu’à la toute fin du métrage… Magnifique.
« Dearest. There are no accidents. Everything comes full circle. You’ll think it harsh of me to say so, but no explanation I offer will satisfy you. Please don’t be angry when I tell you that you seek resolutions and explanations because you’re young. But you will understand this one day. And when it happens, I want you to imagine me there to greet you, our lives stretched out ahead of us, a perpetual sunrise. »




