Fin de tournage / May

Je viens de terminer le tournage de mon premier court-métrage et il est temps de rendre un hommage mérité au film qui a fait naître en moi cette passion.

Alors que je viens de terminer le tournage de mon premier court-métrage, je me surprend à réfléchir aux œuvres qui ont vraiment motivées en moi cette passion. Il y a des tas des films, des tas de cinéastes mais au final, la raison ne tient vraiment qu’à un seul film. Ce film est comme un ami d’enfance, à chaque fois que je le revois, c’est comme si on ne s’était jamais quittés. Je le connais par cœur et il me connaît par cœur. Ce film pourrait me servir de testament, il dirait mieux qu’une lettre « qui j’étais ». Tout ce que je cachais aux autres, tout ce qui était trop intime pour être partagé, se retrouve là, dans ce film, dans ce personnage. Ce film, il m’accompagne depuis dix ans. A chaque fois que je le revois, il a évolué, il a grandit, à chaque fois il m’apparaît comme quelqu’un de nouveau. C’est en voyant ce film que j’ai compris tout ce que le cinéma pouvait représenter pour quelqu’un, comment il pouvait influencer, réconforter, rassurer, réajuster sa vision du monde et de soi. Ce film, c’est un miroir de mon âme. La plupart des gens me traiteraient de fou s’ils savaient à quel point j’adore ce film. J’ai un attachement démesuré pour lui, déraisonnable, je pense à lui presque trop souvent. Ce film m’a aidé dans les moments terribles comme dans la joie, et il sera avec moi jusqu’à la fin.

Ce film, c’est MAY de Lucky McKee.