Quelques mots sur cette future trilogie horrifique fort sympathique.
« Is Tamara home ? »
Fort sympathique cette future trilogie THE STRANGERS.
Personnages en conflit dont les liens se voient renforcés par une menace distante et complètement déshumanisée, motivée seulement par le plaisir de terrifier. Trois tueurs masqués pour qui le meurtre est le dernier recours, comme si c’était la partie qui les excitaient le moins dans la chasse à l’homme. Moins nihiliste que le premier opus quoique toujours aussi sobre dans sa structure, STRANGERS : PREY AT NIGHT rejoue habilement sur la veine anti spectaculaire des sévices. Le Mal reste tapi dans l’ombre et lorsqu’il attaque, il n’est ni joueur ni cruel, seulement froid et impitoyable. J’aime aussi l’emploi de classiques pop sur des scènes de meurtre (mention spéciale à Total eclipse of the heart sur une séquence tout particulièrement harassante) qui ne créent non pas un décalage comique mais un vrai malaise qui insuffle un curieux réalisme au tout. Si ce second opus est un brin trop référencé (Texas Chainsaw à la fin), l’ombre d’Halloween est toujours là, ce qu’on ne peut guère lui reprocher tant le film de Carpenter est séminal du genre. Rien de renversant donc mais il est impossible de bouder son plaisir devant ce premier degré qui manque tellement au slasher contemporain.

